Petit pays (superficie : 147 181 km2) situé au cœur de la chaîne himalayenne, le Népal est enclavé entre le nord de l’Inde et le sud de la Chine (région autonome du Tibet).
Katmandou en est la capitale.
La langue officielle est le népali mais le pays compte plus de 92 langues. Sa monnaie est la roupie népalaise. Le Népal est peuplé de plus de 60 ethnies et castes différentes. La population était estimée à 28,2 millions d’habitants en 2006.
Histoire politique népalaise
L’histoire politique népalaise a connu de nombreux rebondissements, dont le dernier soubresaut est l’abolition de sa monarchie vieille de presque 240 ans le 28 mai 2008, suite à près d’une décennie de guérilla maoïste.
Le Népal est aujourd’hui une République dont le gouvernement établi le 22 août 2008 est composé majoritairement de maoïstes.
Économie népalaise
Ce conflit de plus de 10 ans n’a pas favorisé le développement de l’économie népalaise, qui reste l’une des plus pauvres et des moins développées au monde : 42% de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Selon les experts internationaux, le PNB du Népal classe ce pays parmi les 10 plus pauvres au monde.
80% de la population vit de l’agriculture. La survie du Népal aujourd’hui est liée en grande partie à l'aide et aux organisations internationales.
Accès très restreint à l’éducation
A côté des nombreux morts que le conflit opposant le pouvoir aux maoïstes a engendrés, le Népal a également dû faire face à la réduction des aides au développement apportées par les ONG ainsi qu’à la fermeture de nombreuses écoles, occasionnée entre autres par l’augmentation de l’insécurité pour les enseignants.
Les femmes et les enfants en ont supporté l'essentiel des conséquences.
Les chiffres sont éloquents : en 2007, le taux d’analphabétisme des népalais était de 51%, dont 37% d’hommes et 65% de femmes.
Les népalais ont toutefois conscience de la nécessité de l’enseignement et de l’éducation des enfants, mais manquent cruellement de moyens. C’est à ce titre notamment, qu’en mai 2006, des manifestations pour le droit des enfants à l’école ont été organisées à travers tout le pays.
Autre illustration de cette conscience, les propos de la mère d'une élève de 8 ans à Bithuwa, citée par l’UNICEF : « Je crois que les avantages de l'éducation la suivront partout où elle ira. Parce que je sais que quand un enfant a bénéficié de la scolarisation, il y a de l'espoir ».
En 2006, la représentante de l'UNICEF au Népal, Suomi SAKAI, expliquait qu’ « il y a encore plus d'un demi million d'enfants qui ne vont pas à l'école au Népal. C'est un demi million de trop ».
Malheureusement, un grand nombre d’obstacles à la scolarisation des enfants sont encore à surmonter : coutumes traditionnelles, pauvreté et manque d'infrastructure.
Le projet Kano-Népal, à son échelle, vise à participer aux efforts déployés au Népal pour l’accès des enfants à l’éducation.
Source :
- Ministère des affaires étrangères
- UNESCO
- UNICEF
- Wikipedia
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Quelques informations sur le Népal |
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L'enseignement du judo |
A venir : certificat fédéral d’enseignement bénévole de judo
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L'enseignement du français et de l'anglais |
Dans le cadre du projet Kano-Népal, nous participerons également à l’action des enseignants locaux à travers l’enseignement de l’anglais et du français.
Souhaitant par la suite poursuivre notre projet dans d'autres pays, nous avons entrepris de professionnaliser notre action, en préparant un diplôme d’enseignement du français langue étrangère (DAEFLE).
Il s’agit d’une formation diplômante organisé en partenariat par l’Alliance française et le CNED, qui vous adresse tous les cours par correspondance.
Parmi les matières enseignées : Linguistique appliquée à l’enseignement du français langue étrangère, Didactique générale du français langue étrangère, Phonétique et pédagogie de la prononciation…
S’agissant d’un diplôme préparé avec la collaboration de l’Alliance française, ce diplôme peut être préparé où que l’on soit dans le monde, dès lors qu’une antenne de l’Alliance française y est implantée (1071 alliances françaises dans le monde). Les copies d'examen sont adressées à l’Alliance française Paris Ile de France, qui se charge des corrections.
Pour notre plus grand plaisir, ce partage de la langue se fera également avec le directeur de l’école qui suit des cours de français à Katmandou depuis peu et envisage d'en dispenser lui même plus tard.
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Projet Kano-Népal |
L'envie de découvrir d'autres cultures et de partager un peu de notre temps en nous rendant utile nous taraudait déjà depuis un moment mais restait le plus difficile, sa concrétisation.
Nous avons commencé par envisager un volontariat long terme par le biais de l’Association Solidarités Jeunesse par laquelle Sindy était passée pour sa mission de 2 semaines au Vietnam, en septembre 2007.
En novembre 2007, nous avons ainsi rencontré un correspondant de cette association à Paris pour en discuter. Nous avons d'emblée évoqué le Népal. Inconditionnels de la montagne et de toutes les activités physiques qui s'y rapportent mais également très attirés par les charmes de l'Asie, l’occasion de faire d’une pierre deux coups était trop belle pour ne pas être saisie. Malheureusement, ce premier entretien n'a rien donné de précis. Nous devions nous revoir en mars 2008.
Entre temps, à l'occasion du nouvel an, comme un signe, le destin nous a donné la chance de rencontrer Alain et Nicole, grands amoureux du Népal ayant participé entre autre à la création de l’école pour enfants défavorisés Lotus Innovative School de Bode.
Les choses se sont alors très vite mises en place dans notre esprit.
Nous nous sommes donc revus pour leur exposer notre projet : enseigner le judo aux enfants de l'école, en essayant de pérenniser aussi bien l'activité qu'un lieu pour la pratique d'activités physiques et sportives, et leur dispenser quelques cours de français.
Enthousiasmés par cette idée, Alain et Nicole nous ont tout de suite apporté leur aide en nous mettant en contact avec l'école et en nous aidant à trouver un logement.
Nous avons alors commencé à préparer ce projet. Pendant les discussions qui ont accompagné cette préparation, et bien que l'école fut ravie d'une telle initiative, nous nous sommes rendus compte que ses priorités étaient quelque peu différentes aussi avons nous décidé d'œuvrer en premier lieu pour son agrandissement afin d'accroître sa capacité d’accueil et son confort (2 toilettes aujourd’hui pour plus de 200 enfants). Le projet s'étoffait et nos difficultés avec.
Si nous ne savons malheureusement pas toutes celles qui nous attendent, nous voilà aujourd'hui confrontés à la première d'entre elle, réunir les fonds nécessaire au financement du projet : en premier lieu pour l'agrandissement de l'école donc, mais aussi pour l'achat du matériel nécessaire à la pratique du judo. Le grand défi de presque tous les projets...
A cet égard, beaucoup de beaux projets autour du judo ont déjà vu le jour, portés par autant de passionnés de notre discipline. La lecture de la revue spécialisée "L'Esprit du Judo" qui s'en fait régulièrement l'écho nous a d'ailleurs permis de rêver que nous pouvions nous aussi apporter notre pierre à l'édifice. Nous nous sommes ainsi naturellement demandés si nous ne devions pas créer une association ad hoc. Mais toutes ces actions, pour magnifiques qu'elles soient, me laissaient comme un drôle de sentiment d'"émiettement". Ayant décidé de quitter mon travail de juriste actuel pour celui d'enseignant, l'action de l'Alliance française pour le "rayonnement de la langue et de la culture française" à travers le monde (plus de 1 070 comités installés dans 135 pays) me trottait en tête lorsque je pris connaissance de la naissance de l'association Judokas du monde, "association formée par des judokas de tous les pays et de tous les continents", co-fondée... par des amis !
Ni une ni deux, nous avons pris contact avec eux pour discuter de notre projet et nous associer à eux. "Entraide et prospérité mutuelle" nous dit le judo.
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Genèse de l'Ecole du Judo |
Une envie de voyage, une envie de rencontres, de partages, une passion commune pour le judo et la même volonté de faire quelque chose qui ait un "sens".
Comme souvent, tout a été une histoire de rencontres.
La première, celle avec le judo. A 10 ans en ce qui me concerne, en allant chercher mon petit frère au club. A 23 pour Sindy, dans la foulée de la seule médaille olympique française de la discipline ramenée d'Athènes par la formidable Frédérique Jossinet. Une grande combattante de moins de 48 Kg dont la pugnacité et la force morale n'ont pas laissé indifférent.
La seconde, celle de nos professeurs pour lesquels nous n'avons pas assez de mots pour les remercier de leur gentillesse et de leur bienveillance, et de nos amis de clubs sans lesquels il n'y aurait pas eu de "progrès mutuel", fondement de notre pratique.
La troisième rencontre fut la nôtre. Bien que juristes tous les deux, c'est sur le tapis que nous nous sommes rencontrés. Nous partagions un métier et avions la même passion, il s'avèrera que nous avions les mêmes rêves.
La dernière enfin, celle de Nicole et Alain à l’origine de l’école pour enfants défavorisés "Lotus Innovative School" à Bode au Népal, près de Katmandou.
De toutes ces rencontres est née l'idée que nous pourrions consacrer un peu de notre vie à partager avec des enfants défavorisés ce que nous avons nous même reçu du judo tout en l'associant à l'enseignement de quelques notions de français voire, dans un avenir un peu plus lointain, le temps de passer les diplômes nécessaires, au métier de professeur des écoles.
Le Népal sera ainsi notre première étape...