Dans le cadre du projet Kano-Népal, nous organisons un stage de judo pour collecter des fonds qui, rappelons-le, sont destinés intégralement et exclusivement à l'école de Bode.
Le stage se déroulera le dimanche 14 décembre 2008, de 10h à 13h, au dojo du club Championnet Sports, 14, rue Georgette Agutte dans le 18ème arrondissement à Paris (plan).
Il sera animé par Maître Hagiwara, 6ème dan, de l'Université de Tenri, membre de la commission internationale de la Japan Judo Federation.
Frais de participation : 10 €.
Un grand merci à la revue L'Esprit du Judo qui a accepté de relayer notre action sur son site.
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Stage de judo avec Maître Hagiwara le 14 décembre 2008 |
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Judo et éducation par Yves Cadot, docteur de l'Université de Paris |
Apporter du judo à des enfants qui ont besoin de tellement d’autres choses ? Cela peut paraître au mieux dérisoire, au pire déplacé et, dans tous les cas, superflu.
Pourtant, peut-être faut-il s’interroger d’une part sur ce qu’est le judo et, d’autre part, sur ce qu’il représente. Au-delà de l’image d’art martial ou de sport olympique que l’on peut en avoir, au-delà de personnages devenus médiatiques, que se passe-t-il, que passe-t-il au travers de la pratique du judo ?
Disons-le clairement tout de suite : le judo a été fondé (1882) alors que, déjà, l’enjeu du combat comme élément indispensable à la survie individuelle n’en était plus vraiment un – en tout cas, pas plus qu’aujourd’hui. Non, en judo, le combat est le prétexte, le fil rouge, l’aune de la justesse de la pratique. Le propos du judo est tout autre. Quel est-il ?
Le judo a été pensé comme une méthode de construction de l’individu. Attention, non pas une construction extérieure, où le maître formerait, modèlerait son élève à force de dogmes mais comme une éducation basée sur la pratique régulière (et si possible quotidienne) où l’apprenti se construit sinon seul, du moins par ses efforts, sous l’œil attentif du professeur, devenu guide.
Le judo est un temps particulier, hors de la vie : une parenthèse que l’on ouvre puis que l’on referme. On se rend dans un espace particulier le temps de la pratique, puis on le quitte pour revenir à la vie normale, à ses règles, à ses problèmes. C’est un temps privilégié pendant lequel on s’occupe d’abord de soi.
Doucement, on commence par des exercices qui construisent notre corps : tandis que l’on s’étire, sautille, fait des roulades et autres acrobaties, que l’on renforce et assouplit notre corps, qu’on développe ses qualités d’équilibre et proprioceptives, c’est de son corps, c’est-à-dire de son enveloppe, de ce qui relie au monde, qu’on prend conscience.
Cette enveloppe qui nous relie aux autres… car, bientôt, par le jeu du combat, nous voici en contact avec les autres, avec l’autre. À la fois miroir, et le temps du jeu, adversaire, par l’autre et son contact, j’apprends sur moi.
Dans ce jeu de confrontation régulée, à jouer entre la verticale et l’horizontale, à jouer avec la pesanteur, c’est du corps dans l’espace et des lois fondamentales de la dynamique que nous prenons conscience.
Au travers des exercices, au travers de la répétition, nous apprenons à développer notre sens de l’observation, à reproduire ce que nous voyons. Pas seulement reproduire, d’ailleurs, adapter, à nous, à nos qualités, à nos manques.
Ainsi, nous apprenons à la fois à repérer nos manques, et la façon de les combler. Nous apprenons que l’apprentissage connaît des phases, courtes, moyennes et longues, que le corps et l’esprit n’apprennent pas à la même vitesse.
Nous apprenons à prendre du recul sur une situation, à faire le point sur soi, à mieux nous connaître pour découvrir en nous les ressources qui vont permettre, dans une situation donnée, de trouver les moyens de nous en sortir avec les armes que nous possédons.
Nous apprenons ainsi à utiliser nos propres ressources, sans compter sur autre chose que nous-mêmes : notre corps avec ses faiblesses et ses forces, notre expérience, notre intelligence.
Nous apprenons à apprendre de nos erreurs. À nous relever pour refaire face à la situation. À oser, à construire sur nos échecs la base de la réussite prochaine. Que le travail paye.
Enfin, le judo, c’est de la magie, c’est une part de rêve. Apprendre à – mais surtout faire l’expérience de – projeter un adversaire plus lourd sans difficulté, apprendre qu’il est plus intéressant et plus rentable d’observer les principes et la méthode qui permet l’utilisation des principes mécaniques, des principes physiques et physiologiques, que de se lancer tête baissée avec pour seule arme sa force physique et son envie.
Le judo, c’est un jeu d’échec, un jeu d’habileté où l’esprit et le corps se mêlent, s’entraident – et parfois se contrarient – pour trouver des solutions au problème posé par le partenaire / adversaire.
Et puis, bientôt, notre pratique égoïste, centrée sur nous, nos progrès, se transforme en échange. De guidé, nous guidons et, très vite, la pratique devient partage, pour un temps chaque fois plus riche encore : progresser seul est impossible, progresser ensemble un plaisir.
Le judo, c’est développer l’écoute de l’autre, c’est devoir être aidé et devoir aider : c’est de la solidarité en mouvement, et jamais à sens unique.
Et puis, le judo, c’est l’apprentissage d’une structure : d’une structure du temps, d’une structure posturale. Le temps y est structuré : le temps où l’on fait et où l’on s’occupe de soi, le temps où l’on prête son corps à l’autre pour qu’il progresse, le temps où l’autre nous prête son corps pour nos progrès, le temps du jeu et de l’échange. Des temps chaque fois marqués par un salut, à la fois marque de respect mais aussi et surtout, invitation à prendre conscience de ce que l’on fait et avec qui on le fait. Le salut, c’est apprendre à être présent à ce que l’on fait, c’est prendre le temps, en quelques secondes, de se préparer à agir dans un cadre particulier – celui du judo et, à l’intérieur de celui-ci, celui de l’exercice particulier et de ses consignes – puis apprendre à en ressortir. Mais le judo est aussi affaire de posture : on se tient droit et face à l’autre et c’est avec sincérité, sans arme dissimulée, que l’on affronte la situation qui nous est offerte.
J’ai dit plus haut que le judo était hors de la vie, mais c’est pour mieux l’appréhender : comme un laboratoire où l’on travaille sans relâche en isolant des principes qui ne prennent tous leur sens que remis dans la complexité de la vie réelle, des problèmes rencontrés, des choix à faire.
Ainsi, pour ne prendre que deux exemples, au-delà de son aspect symbolique – et pratique lors d’une séance de judo – savoir chuter, c’est éviter de se blesser, construire son corps de façon harmonieuse, c’est pouvoir développer un corps robuste et en bonne santé… ce qui, quand on n’a pas toujours un accès facile aux soins, ne saurait être regardé comme superflu.
Ainsi, le judo, c’est apprendre à se mieux connaître, et, partant, apprendre à aller vers l’autre, apprendre à se situer. Mais il est une autre dimension qu’il ne faut pas oublier : c’est qu’aujourd’hui, le judo existe partout dans le monde. Partout ? Non ! Car certaines populations n’y ont pas encore accès. Et pourtant, faire du judo, même quand on a plein d’autres problèmes, c’est faire la même chose que les enfants du monde entier : c’est être lié à eux par la communauté d’expérience, c’est partager des sensations, des connaissances et jusqu’à un vocabulaire. C’est faire partie de la communauté internationale, être citoyen du monde.
Bref, apporter le judo aux enfants du Népal, c’est les inclure dans le monde, c’est… leur faire un grand cadeau en les considérant, juste, comme des enfants, de futurs adultes dont on n’espère pas qu’ils survivent tant bien que mal mais deviennent, à part entière, acteurs du monde dans lequel ils vivent, dans lequel nous vivons tous, les inviter à être nos partenaires et se présenter soi-même, devant eux, comme tel.
Ce que leur proposent aujourd’hui Sindy et Yann, c’est d’apprendre à se concentrer sur eux pour mieux s’ouvrir au monde.
Yves Cadot
5ème dan, professeur de judo
Docteur de l'Université de Paris (thèse sur Jigoro Kano)
Chercheur au CNRS
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A mauvaise saison, récolte difficile |
Crise financière mondiale, récession, krach boursier... le contexte économique n'est pas vraiment propice aux actions associatives faisant appel aux financements extérieurs. Pour autant, laissant un certain réalisme de côté, nous ne baissons pas les bras et continuons vaille que vaille à démarcher généreux donateurs, mécènes et autres parrains dans l'espoir de récolter la somme nécessaire à la réalisation intégrale de notre projet.
Pour celles et ceux qui sont ou seront un jour confrontés à ce genre de démarches, voici quelques pistes que nous avons suivies :
. DONS : nous avons sollicité familles et amis bien sûr, mais aussi différentes personnes à qui nous avons eu l'occasion de présenter notre projet. Nous avons également mis en place sur notre site une solution sécurisée de dons en ligne proposée par Paypal ;
Bon à savoir : "Toutes les associations déclarées, quel que soit leur objet, peuvent recevoir des dons "de la main à la main" sous forme d'argent (argent liquide, chèques ou virements bancaires) ou de biens meubles. Ces dons doivent être faits sans contrepartie pour le donateur. Les seuls "cadeaux" que les associations peuvent offrir à leurs donateurs en échange sont des objets de très faible valeur (pin's, vignettes, cartes, etc.).. MANIFESTATION ASSOCIATIVE :
La délivrance d'un reçu par l'association n'est pas obligatoire mais elle est nécessaire pour que le donateur puisse bénéficier des déductions d'impôts accordées aux particuliers et aux entreprises. Un reçu-type est disponible auprès de l'administration fiscale [N° Cerfa 11580*01]. Pour les associations, les dons ne sont pas imposables."
Extrait de Trouver et gérer ses ressources, brochure éditée par la Ville de Paris
Seules les associations d'intérêt général et, a fortiori, celles reconnues d'utilité publique, peuvent émettre des reçus fiscaux permettant aux donateurs de bénéficier d'une déduction d'impôts. Cette déduction d'impôts porte sur 66 % du montant du don pour les particuliers, dans la limite de 20 % du revenu imposable, et 60 % pour les entreprises assujetties à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5 pour mille du chiffre d'affaires. Un don de 100 euros d'un particulier ne lui coûtera en réalité que 34 €.
Articles 200 et 238 bis du Code général des impôts
Bien que cela ne soit plus nécessaire, une association pouvant estimer seule qu'elle relève de l'intérêt général, il est préférable de s’assurer auprès de l’administration fiscale, préalablement à la délivrance des reçus fiscaux, que ce soit bien le cas, autrement dit que l'association réponde bien aux critères définis aux articles 200 et 238 bis du code général des impôts.
Pour en savoir plus sur la demande à adresser à l'administration fiscale, cliquez ici
Bon à savoir : L'organisation de manifestations associatives (sportives, culturelles, etc.) doit rester ponctuelle. En effet, au-delà de 6 manifestations par an, les recettes sont soumises aux impôts commerciaux.. MECENAT ET PARRAINAGE : Pour économiser papier et énergie, la première des choses à faire est d'identifier les entreprises susceptibles d'être intéressées par le projet. Première étape donc, la consultation d'un annuaire dédié au mécénat d'entreprise comme l'ADMICAL, disponible notamment en consultation gratuite auprès du Carrefour des Associations Parisiennes (CAP), ou celui du site Capcampus.
Deuxième étape, l'identification du bon contact au sein de l'entreprise, lequel peut avoir changé depuis l'information trouvée en ligne ou ailleurs. Le mieux est donc de s'en assurer par mail ou par téléphone. La cible étant clairement identifiée, le dossier peut être envoyé. Ensuite, c'est selon, patte de lapin, fer à cheval, etc.
Bon à savoir : Il n'existe pas de définition légale de ces deux notions. Leur différence se situe essentiellement au niveau fiscal. Contrairement au mécénat, le parrainage sous-entend une contrepartie de la part de l'association parrainée. Il est considéré non pas comme un acte à titre gratuit mais comme une activité de nature commerciale. Les conditions de déductibilité des sommes engagées par l'entreprise à ce titre sont donc plus étroites.. SUBVENTIONS PUBLIQUES : penser à démarcher les différentes collectivités locales : commune, département et région.
Article 39 du Code général des impôts
. AUTRES : Sans exhaustivité aucune, voici deux autres pistes qui peuvent permettre de récolter quelques ressources supplémentaires, leur importance variant de négligeable à "c'est pas le Pérou", en fonction essentiellement de l'audience du site, sacro-saint critère du "bankablement" correct. Première piste, la publication d'annonces publicitaires sur son site, via par exemple la solution proposée par Google, Google AdSense. Seconde piste, la mise en place d'une petite boutique clés en main avec les produits de son choix, de préférence en corrélation avec le projet, comme celle proposée par Amazon via son aStore.