L’année scolaire vient de se terminer ici et avec elle l’année civile 2065, le 13 avril exactement.A l’école, après une jolie cérémonie de remise des récompenses aux meilleurs élèves, quelle que soit leur classe, l’école s’est vidée pour une toute petite semaine : les “grandes” vacances ! De quoi donner un infarctus aux écoliers de l’Hexagone…
Pour continuer dans le registre comparatif, les enfants, du moins ceux de notre école – le pays, en effet, se satisfait mal des généralités - ont cours tous les jours de la semaine de 10h à 16h, avec une demi-heure de pause déjeuner au milieu, sauf le vendredi après-midi et le samedi, jour chômé au Népal. S’ils bénéficient encore d’une dizaine de jours de vacances en été, ils profitent surtout d’un important quota de jours fériés à l’occasion des nombreuses fêtes religieuses. Toutefois, d’un point de vue comptable, aucune comparaison possible avec la France.
Le calme qui s’est instauré dans l’enceinte de notre petite école n’a été que de courte durée car à l’extérieur, l’agitation liée aux préparatifs des festivités du nouvel an a gagné le village. Et quelles festivités !!!
Bode, en raison d’une très ancienne coutume locale, est le théâtre à cette occasion d’un événement unique dans tout le pays, que reprend chaque année la presse nationale : une cérémonie au cours de laquelle un jeune homme du village, de l’ethnie newar et d’une caste bien précise, se fait percer la langue d’une longue aiguille devant une foule compacte accourue de tous les environs, jusqu’à Katmandou, avant de faire le tour des temples du village chargé d’un fardeau semi-circulaire autour duquel brûlent plusieurs flambeaux. Le jeune homme en question renouvelle sa prestation tous les ans, jusqu’à ce qu’il décide d’arrêter ou qu’un événement ne le lui impose. Ce fut le cas cette année où le prédécesseur du nouveau candidat au piercing lingual fut contraint, après 4 années de bons et loyaux services, de renoncer à sa prestation en raison du décès de sa mère. Les candidats à la relève n’étant pas très nombreux, l’épisode a fait le bonheur des quotidiens qui ont relayé jour après jour l’inquiétude grandissante des villageois jusqu’à ce qu’au dernier moment un volontaire, si si, fusse trouvé. Pour compléter le tableau, légèrement à l’écart de l’estrade sur laquelle se déroule le perçage de langue, de jeunes gens déchaînés s’aspergent gaiement d’une poudre orange qui les recouvrent vite de la tête aux pieds. Et le voisinage d’en profiter “à l'insu de son plein gré”.
Les festivités du nouvel an ont duré trois jours dans notre village. Elles en ont duré 5 à Bhaktapur. Si le Népal se satisfait mal des généralités, il y en a au moins une qui y résiste, les népalais aiment faire la fête !
Qui dit nouvelle année, dit souvent bilan. Bien que présents que depuis peu, allons-y du nôtre, plutôt triste : beaucoup de démarches et de rencontres pour des résultats qui se font toujours attendre. Espérons que cette nouvelle année sera plus productive.
En attendant, nous souhaitons à toutes et à tous une excellente et heureuse année 2066 ! Naya Barsko Suvkamna 2066 !
1 Commentaire
Bonne année à vous !
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